Très remarquée depuis quelques années, la nouvelle Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures ou BAII s’intéresse à l’Afrique. Parmi les nouveaux pays membres de la banque chinoise, créée fin 2015, on peut désormais compter le Soudan, l’Égypte, l’Afrique du Sud ou encore l’Éthiopie. Le PDG de la BAII, Jin Liquin, a par ailleurs annoncé la possible adhésion de l’Algérie, le Nigéria, et quelques autres États africains pour 2018.
Une nouvelle alternative à la Banque mondiale
Tout comme la Banque mondiale, la BAII compte sur ses membres pour financer des chantiers de nouvelles infrastructures dans le monde, et l’Afrique est, pour l’instant, son terrain d’action favori. Le Président de la banque affirme vouloir développer des projets en Afrique, avec la coopération de la Banque africaine et de la Banque mondiale, pour accélérer l’essor industriel du vieux continent. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que la BAII ne manque pas d’ambition, car la nouvelle banque chinoise compte bien devancer la Banque Mondiale, la Banque asiatique de développement et le FMI à la fois.
Un nombre croissant de membres
Mardi 19 décembre 2017 : la BAII a fait une annonce officielle stipulant que l’adhésion de la Biélorussie, de l’Équateur, du Vanuatu et des îles Cook a été approuvée par leur conseil des gouverneurs. Avec ses nouveaux membres, la concurrente du FMI et de la Banque mondiale comprend désormais 84 membres. Une expansion continue, confirmant à Jin Liquin la confiance de la Communauté Internationale à l’encontre de la BAII. Avec un nombre initial de 57 pays membres, la banque d’investissement a depuis son inauguration étendu son influence en Asie et dans le monde entier.
Une banque active
Le 12 décembre dernier, un prêt de 335 millions de dollars a été approuvé par la BAII pour financer un projet métronien électrique à Bangalore, en Inde. Ce financement est le premier que la banque approuve pour un projet de métro. Notons que la Banque européenne d’investissement est le premier investisseur du projet avec un prêt de 589 millions de dollars. La Chine n’est pas en reste, car à la veille de l’annonce du prêt pour Bangalore, la banque chinoise a annoncé l’approbation d’un prêt d’environ 250 millions de dollars pour financer en Chine un nouveau projet de gaz naturel. Cette nouvelle banque d’investissement chinoise illustre bien la motivation de la Chine quant au développement socioéconomique mondial.